• 2H30 une nuite de juin (part 4)

    Second col. Nos routes devraient se séparer là. En préparant cette course j'avais prévu de passer par l'arrête Nord et faire la traverser entre les deux sommets. A cet instant, je préfère poursuivre avec cette cordée bien charmante. Nous posons le premier rappel pour atteindre l'autre glacier en contrebas. Je descends en premier pour assurer la sécurité d'en bas. Chaque interstice dans la pierre est occupé par de la glace. La plateforme en terre sur laquelle je me pose est dans le même état. Les crampons dans ces conditions sont obligatoires même si leurs bruits sur le rocher sont désagréables.Cette précaution est inutile. Les filles me rejoignent rapidement sur la plateforme sans commettre une seule erreur. Sans avoir à leur dire, elles se vachent sur les mousquetons du relais avant de désencorder le descendeur. L'espace est restreint. Je demande à Kathy de s'arrêter avant le relais afin de me laisser le temps de descendre plus bas. Toutefois le bruit de ses crampons sur le rocher gelé l'empêche de m'entendre et je me retrouve plaqué entre elle et la paroi. Nos visages s'effleurent. Je sens les formes de son corps malgré les épaisseurs qui nous recouvrent. Je l'aide à se stabiliser en la bloquant contre moi. La position rend l'assurage difficile. Elle ne peut pas lâcher la corde avec la main droite, sous peine de descendre plus bas et sa main gauche lui permet de se tenir à moi pour éviter de basculer vers ses clientes compte tenu que le rappel n'est pas droit : le piton du départ est trois mètres plus à gauche que la plateforme. Je tente d'attraper le mousqueton de sa vache... « Ce n'est pas que je n'aime pas quand tu me caresses les fesses, mais nous ne sommes pas tout seul et le mousqueton est plus haut sur ta gauche... » Je passe rouge, les filles rigolent... Ce n'est pas la première fois que nous nous trouvons dans pareille situation.  Janvier 2004, 75m du sol sur une cascade de glace. Je rejoins Kathy au second relais. Le froid a fixé pour l'hiver un mouvement de rebond de l'eau qui forme maintenant une grotte. Les frontales accentuent la transparence bleutée. Il reste encore un relais d'une trentaine de mètres à faire. Avec le couché du soleil, le froid devient plus vif. Elle sort de son sac un thermos de thé indien aux épices. Boisson fort agréable dans ces températures négatives. Nous contemplons côte à côte la beauté de la neige dans la nuit. Instinctivement, elle se blottit dans mes bras. Imaginez ma confusion... Que penser, que dire... ? Rien... Je me suis interdit de penser : j'ai juste profité de ce délicieux instant. Nous sommes repartis dans notre ascension sans que je puisse extraire de mon esprit l'émotion provoquée par le contact de son corps...

  • Commentaires

    1
    Princesse
    Mardi 29 Novembre 2005 à 12:37
    ...
    Je suis là, juste là, au creux de toi, ne m'oublie pas, je reviendrai... bientôt, pense à moi, c'est ce qui me tient... "Le temps de m'y faire, je prends mes affaires, et puis j'arrive..." Réponds-moi, écris-moi, restes en moi...
    2
    Princesse
    Mardi 6 Décembre 2005 à 18:16
    ...
    Pourquoi n'est-tu jamais connecté?
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Mardi 6 Décembre 2005 à 21:50
    Parceque...
    Le firewall de la boîte où je travaille bloque les flux MSN... Tu me vois seulement quand je suis connecté de chez moi.
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :