• 2H30 une nuit de juin, quelque part dans les Alpes. (part.3)

     Kathy et ses trois clientes chargent leurs affaires dans le Land. Il est 3h45 du matin. Nous partons pour une heure trente de chemin d'exploitation et de cailloux. Objectif : se rapprocher au maximum d'un col qui nous permettra de commencer la marche avant le levé du jour. La piste dans les arbres laisse place à la vallée d'altitude du domaine skiable. La nuit est toujours aussi claire. Des ombres inquiétantes se lèvent devant nous. Ces géants de métal  peuplent les pentes douces que nous parcourons. La terre cède du terrain sur les cailloux. La pente est de plus en plus forte au point d'utiliser le différentiel. A l'arrière, tout le monde dort malgré les secousses. Kathy regarde par la portière le vide que nous surplombons. Les lumières de la station disparaissent derrière un pan de montagne. Nous sommes seuls. On peut deviner des frontales un peu plus haut. Au détour d'un virage, nous tombons sur un névé qui obstrue la route. Impossible d'aller plus loin. En marche arrière je rejoins la plateforme 50 mètres plus bas. Seconde contrariée de la journée, la première étant le son du réveil... Il va falloir marcher trente minutes de plus que prévu. Nous nous équipons en vérifiant que nous n'oublions rien. Les filles partent en premier. Je pars quelques minutes derrières elles. Nous rejoignons le départ en 35 minutes. Nous n'aurions mis que 10 minutes si la route avait été libre. Une heure plus tard nous sommes encordés sur le glacier, crampons aux pieds. La dureté de la neige nous permet de progresser rapidement. Je ferme la marche. Les crevasses sont faiblement ouvertes. Le soleil se lève.

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